Préparer le terrain avec la nouvelle présidente, Katy Commisso

Quel a été l’attrait du droit pour vous ? Est-ce que c’est le domaine où vous vous êtes toujours vue ?

Je n’ai pas grandi en pensant que je deviendrais avocate. Pour être franche, alors que j’approchais de la fin de mon baccalauréat en arts, je ne savais pas trop ce que j’allais faire. Pour moi, l’attrait du droit est devenu évident lorsque j’ai réfléchi au type de carrière que je souhaitais. Je savais que je m’intéressais à la résolution de problèmes et à l’équité. En tant qu’ancienne élève passionnée de théâtre, j’ai également aimé l’idée de plaider et de présenter un argument au tribunal. Le droit est devenu le lieu naturel où tous ces intérêts se sont croisés, et il s’est avéré que c’était le bon choix.

Si vous deviez décrire votre expérience à la faculté de droit en cinq mots, quels seraient-ils ?

Révélation. Communauté. Défi. Récompense. Transformation.

Quelle a été la réalité la plus surprenante de la pratique juridique, et quel conseil donneriez-vous à celle que vous étiez à vos débuts ?

La plus grande surprise a été de constater à quel point la pratique du droit est une affaire de personnes, et pas seulement de théorie et de principes. Vous passez autant de temps à gérer les dynamiques humaines qu’à analyser les questions juridiques. Si je pouvais revenir en arrière, je me dirais : tu n’as pas à choisir entre défendre avec acharnement et être gentille. En fait, les juristes que j’admire le plus sont à la fois fermes dans leurs positions et bienveillants dans leurs relations.

Pensez-vous qu’il existe des compétences ou des sensibilités dont les avocats ont besoin ou qu’ils utilisent davantage aujourd’hui qu’il y a dix ans ?

Absolument. L’empathie et la capacité d’adaptation sont devenues essentielles. La profession juridique connaît des changements rapides — la technologie, les attentes des clients, les règles, le droit substantif et même la structure des lieux de travail. Le juriste d’aujourd’hui doit être à l’aise avec l’incertitude, tout en étant capable de rassurer les autres.

Quel est le changement le plus important que vous avez remarqué dans la profession depuis que vous avez commencé à exercer ?

Le rythme. Il y a cinq ans, nous archivions sur papier. Il y a dix ans, le courrier électronique était considéré comme rapide. Aujourd’hui, les clients attendent des réponses presque en temps réel, ce qui exerce de nouvelles pressions sur les avocats. Trouver un équilibre entre la réactivité et la délibération que notre travail exige est un défi et une occasion de croissance.

Comment avez-vous bénéficié de votre expérience dans la gouvernance de l’ABO et que diriez-vous aux jeunes avocats qui envisagent de faire du bénévolat ou de prendre des responsabilités au sein de la profession ?

Le fait de participer à la gouvernance de l’ABO m’a donné une perspective qui va au-delà de ma propre pratique, de mon cabinet et de ma région. Cela me rappelle que je fais partie d’une profession qui dépasse le cadre d’un dossier ou d’une collectivité. J’ai appris énormément de choses sur les questions qui devraient préoccuper les juristes et sur les différents points de vue sur ces questions. Cela fait de moi une meilleure avocate. Aux jeunes avocats, je dirais : impliquez-vous tôt. Cela élargira votre réseau, vos compétences et votre sentiment d’appartenance à la profession.

Votre mandat présidentiel permettra aux juristes d’aborder les transitions de la vie et du droit avec une confiance fondée sur l’intelligence des experts et l’expérience de la communauté. Qu’est-ce qui a inspiré cette mission, et y a-t-il une transition dans laquelle le soutien des pairs et des associations a joué un rôle important ?

Chaque avocat fait face à des périodes de transition, qu’il s’agisse de l’entrée en stage, de la parentalité, de la prise en charge d’un proche, d’un déménagement ou d’un changement de domaine d’activité. En ce qui me concerne, j’ai fait plusieurs de ces choses, la plus récente étant de devenir parent. Ce qui m’a portée (et me porte), c’est le soutien de mes amis, de ma famille et de mes collègues. Je veux que l’ABO soit cette présence stable, cette ressource et cette communauté pour les avocats et les avocates à tous les stades de leur vie.

Qui ou quoi vous inspire le plus dans votre vie professionnelle ?

Je suis inspirée par mes collègues qui défendent discrètement les meilleures traditions de cette profession et de la primauté du droit tous les jours — souvent sans reconnaissance. Les juristes qui allient l’excellence à la gentillesse — ceux et celles qui défendent avec fermeté, qui pensent clairement et qui font preuve d’une grande compétence, mais qui traitent également tout le monde, clients, collègues et même adversaires, avec respect. Cet équilibre entre force et humanité me rappelle ce que notre profession peut être de mieux.

En août prochain, qu’espérez-vous pouvoir dire de votre année de présidence ?

Nous avons fait en sorte que les avocats se sentent soutenus et connectés, en particulier lors de leurs propres transitions et des changements que nous observons dans la profession. Si les membres peuvent regarder en arrière et dire : « L’ABO m’a aidé à aller de l’avant avec plus de confiance », alors l’année aura été fructueuse.

Ronde éclair

• Au karaoké… Vous ne me trouverez généralement pas sur une scène de karaoké — si c’est le cas, c’est uniquement pour une performance occasionnelle des Spice Girls avec Mariam Moktar.
• Votre activité de prédilection les jours de pluie… C’est ma fille de 10 mois qui est actuellement responsable de mes choix d’activités. Si nous sommes à l’intérieur les jours de pluie, vous me trouverez probablement sur le sol avec des briques ou des balles, ou en train de lui courir après avec son déambulateur.
• La dernière émission que vous avez regardée en rafale… The Last of Us.
• Votre meilleur souvenir de l’ABO… Le processus de candidature à la deuxième vice-présidence : c’était excitant de faire ce saut.
• Le trait de caractère que vous admirez le plus chez les autres… La gentillesse sous pression.
• Votre talent caché… Je suis assez bonne en cuisine.
• Votre lieu de prédilection… L’été au bord du lac avec ma fille et mon mari.